Les voyages e-sport, un phénomène en devenir !
Cela fait quelques années maintenant que l’e-sport se propage petit à petit sur la planète et qu’il s’introduit dans les esprits de chacun. Celui-ci va même jusqu’à créer un sujet de discorde important sur une possible intégration des jeux vidéo dans la plus grande compétition sportive du monde : les J.O.
Il n’est pas impossible que ce projet finisse par être accepté un jour, mais pas pour tout de suite…
“Alors que le nombre d’organisations s’intensifie de jour et jour et qu’il en devient difficile de se faire un nom dans l’e-sport”
De notre côté, nous nous intéresserons aux déplacements des joueurs esports pour rejoindre les différentes compétitions et aux sacrifices des organisations voulant accroître leur visibilité.
En France, et plus généralement dans le monde entier, la volonté des structures et associations est de faire partir un maximum ses joueurs et équipes pour disposer d’une visibilité importante et ainsi développer sa notoriété. Alors que le nombre d’organisations s’intensifie de jour et jour et qu’il en devient difficile de se faire un nom dans l’e-sport, la présence sur les tournois (LAN) fait partie des solutions à ce problème.
“Il est en réalité très compliqué, du point de vue de la gestion, de faire partir des joueurs”
Néanmoins, même si il paraît simple de demander à un joueur d’être présent à une compétition, il est en réalité très compliqué, du point de vue de la gestion, de faire partir des joueurs semi-pro voire amateurs. Pourquoi ? Tout simplement car les voyages sont coûteux et la probabilité d’un bon résultat permettant d’augmenter les chances de visibilité d’une structure sont variables. Comme raison à cela on peut citer, la différence de niveau LAN/Online, le nombre faramineux d’organisations inscrites, les retransmissions ou bien encore les multiples compétitions esports existantes à ce jour.
Pour revenir sur un point spécifié plus haut, le problème majeur des organisations est le coût du déplacement. Actuellement, les LAN les plus connues et celles qui rapportent le plus d’argent mais aussi de visibilité, sont très généralement placées dans les capitales ou dans de grandes villes (PGW, SFCO, E3, CWL, DreamHack, 6Invitational…).
Ceci demande donc aux joueurs, n’habitant pas dans la région en question, de devoir débourser des sommes significatives d’argents pour partir en tournois, sans garantie de réussite. C’est cela qui freine une grande partie des structures de nos jours. En effet, les joueurs demandant de plus en plus un financement important voire total des déplacements en LAN, les associations et leurs capacités de financement sont impactées.
Malheureusement, la grande partie des personnes ayant voulu construire un projet, par pur plaisir, dans le but de voir évoluer des joueurs sous leur bannière mais sans envie de dépenser de l’argent, sont obligées de clôturer leurs organisations et mettre un terme à leurs rêves.
“Un gouffre entre les quelques organisations représentatives d’un pays dans les compétitions internationales et le nombre d’associations se battant pour leur survie”
Sans parler des différentes promesses, tenues ou non, des associations à leurs joueurs, il est aujourd’hui réellement question d’un oligopole de quelque structures pouvant débourser de grosses sommes pour se développer et réussir à attirer de grands sponsors (Vitality, Millenium, Fnatic, aAa…).
Ceci créer un gouffre entre les quelques organisations représentatives d’un pays dans les compétitions et le nombre d’associations se battant pour leur survie. C’est ici que l’on s’aperçoit d’une infériorité française voire européenne dans l’e-sport.
“Les déplacements sont trop coûteux pour les européens par rapport à leurs ressources disponibles, contrairement aux équipes américaines”
En effet, les grandes LAN mondiales réunissent plusieurs équipes de plusieurs continents, où il est possible de ne retrouver que deux ou trois équipes européennes face à une bonne dizaine d’équipes américaines (Cloud9, Optic, TSM…) ! On comprend donc que les déplacements sont trop coûteux pour les européens par rapport à leurs ressources disponibles, contrairement aux équipes américaines qui disposent d’énormes sponsors pouvant les faire partir aux quatre coins du monde.
Il existe plusieurs solutions pour remédier à ce problème ! Il suffira soit d’attendre que l’e-sport se développe en France et que la mentalité évolue, soit que les sponsors nationaux arrivent à faire davantage confiance aux organisations françaises (comme ça peut déjà être le cas de Renault, EDF, SNCF, Allianz…). De plus, les formations dans des écoles e-sport peuvent aider les chefs de structures et autres personnes à comprendre comment attirer ces différents sponsors et comment donner l’envie d’adhérer à des projets comme ceux-là.
Pour finir, les plateformes de voyages types agences de tourisme comme NewGo, spécialisées dans la Pop Culture et proposant une interface partenaire e-sport, peuvent aider les structures à faire partir de nombreux joueurs pour des coûts plus réduits et ainsi les aider à développer leurs activités en LAN !
Fabien REMY – Twitter
Bon article ! La principale difficulté étant la source du financement…
@Fab Le Fab / On en parlera très prochainement 😉